Promenade avec les dieux de l’Inde épisode 3

Cette newsletter fait suite à la newsletter du juillet et est un résumé du livre de Catherine Clément « Promenade avec les dieux de l’Inde », édition Points Sagesses.

Dans le cadre de notre voyage en Inde du sud du 22 novembre au 7 décembre, je vous propose de découvrir le panthéon des dieux Hindous afin de mieux comprendre l’architecture et l’iconographie que nous allons découvrir lors de ce voyage.

Nous poursuivons notre rencontre avec les dieux de l’Inde avec la naissance du tantrisme. Cette doctrine est née dans les hauteurs du Cachemire et dans celle du Tibet. Dans le tantrisme il existe deux voies. La voie de la main gauche qui cultive la force, l’endurance, la décision pour aller contre toutes les règles et la voie de la main droite qui cultive la connaissance, la bonté et l’ouverture du cœur. C’est la raison pour la quelle, la main gauche est impure en Inde car elle sert à se torcher le derrière et la main droite étant pur sert à manger. Le courant de la main gauche consiste à inverser l’activité normale et à se libérer d’un certain nombre de sentiments néfastes comme la sympathie, la morale commune, la pudeur, la honte et le respect. Quand on est arrivé à se libérer de ses sentiments néfastes on peut alors adorer la Shakti, l’énergie féminine sous la forme d’une vraie femme nue avec la quelle le tantrika va s’accoupler. L’homme est toujours passif et à genoux, va caresser avec dévotion le vagin de la femme nue. Cette voie est celle de l’extrême où on mange de la viande, boit du vin, on touche le sexe jusqu’à l’orgie sacré et même jusqu’au cannibalisme. L’extase sexuelle se réalise par différentes techniques de respiration surtout dans la rétention du souffle et par la rétention de la semence masculine et féminine. En effet, dans le tantrisme, il existe un sperme féminin. Cette rétention va créer la remontée de la force de la Kundalini qui est lovée à la base de notre colonne vertébrale entre sexe et anus.

La voie de la main droite est celle du bien qui consiste en pratiques traditionnelles de l’hindouisme comme l’ascétisme et la méditation. Le tantrisme de la main droite sublime le sentiment amoureux ou la pulsion sexuelle, alors que celui de la main gauche ritualise des pratiques sexuelles et utilise le plaisir charnel. Deux conceptions qui diffère dans la méthode mais n’ont qu’on seul but rechercher l’union avec le divin et la conscience universelle.

La naissance du dieu Ganesh.

Il existe plusieurs versions de la naissance de Ganesh mais celle-ci est à mon avis la plus belle. Shiva est marié à Pārvatiī et ils ont un enfant, Vināyaka. Shiva doit partir à la guerre et laisse femme et enfant à la maison. Au bout de plusieurs années de combats, Shiva rentre à la maison et trouve un beau jeune homme devant la porte d’entrée de la maison familiale. Shiva ne reconnaît pas son fils et celui-ci ne reconnaissant non plus pas son père. Il refuse l’entrée de la maison. Furieux, Shiva prend sont épée et tranche la tête de son fils. Pārvatī entend des cris devant la maison et y accourt mais trop tard Vināyaka est mort. S’apercevant de son erreur, Shiva promet à Pārvatī de trancher la tête du première être vivant et de placer la tête  sur le corps de leur fils. Et à ce moment là, passait un éléphant et ainsi Ganesh est né. Ressuscité, le ventre du jeune homme grossit et s’arrondit, ils sera le symbole des douceurs, des sucrerie et du don de la l’amour inconditionnel. Dans toutes les représentations de Ganesh, il a seulement une défense. Comment a-t-il perdu sa défense ? Là aussi, il existe plusieurs version, dont celle-ci qui est une version  pour le écrivains. L’auteur de la grande épopée du Mahābhārata est Vyāsa. Il écrit frénétiquement le poème tout en racontant l’histoire à Ganesh. A un moment donné, le crayon de Vyāsa se casse et comme l’écriture de l’épopée ne peut pas être interrompue, Ganesh casse une défense et lui donne pour poursuivre la rédaction du poème. Ganesh estle dieu qui supprime les obstacles. Il est aussi le dieu de la sagesse, de l’intelligence, de l’éducation et de la prudence, le patron des écoles et des travailleurs du savoir. Reconnaissable à sa tête d’éléphant, il est sans doute le dieu le plus vénéré en Inde et son aura touche même tout le sous-continent indien et l’Asie en général. Il est toujours représenté avec un petit rat qui est sa monture (vāhana) car il est mobile rusé et malicieux.

Shiva a eu un deuxième fils avec Parvati, il s’appelle Skanda. A la suite de la rupture de avec la première femme de Shiva, il rencontre Pāravatī avec laquelle il reste accouplé très longtemps et n’arrive pas à éjaculer. Alors les dieux interviennent pour sauver Shiva du désespoir. Après plusieurs manipulations divines, Shiva éjacule sa semence mais en dehors de Pārvatī et tombe sur le feu.  Mais cette semence divine est trop brulante pour le feu et retombe sur l’eau qui ensuite retombe dans une urne et c’est ainsi que Skanda est né. Les deux dieux sont rapides mais Skanda est réputé pour sa rapidité physique il se déplace à la vitesse de la lumière tandis que Ganesh  est gros mais est réputé pour sa rapidité intellectuelle. C’est la raison pour la quelle il écrit la Mahabharata à toute vitesse.

La suite de la promenade va s’articuler autour de Krishna dont toutes les femmes en sont en admiration et qui sera le personnage principal de la Bhagava Gîta ; à découvrir à la prochaine newsletter du mois septembre ! 😉

 

 

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