Yoga Nu, cette pratique est-elle en accord avec les textes ?

Par une liberté totale du corps et de l’esprit, sans l’entrave des vêtements, le yoga nu permet de se mettre en harmonie avec la nature dans le sens le plus large.

Puisque le  vêtement est le reflet de notre personnalité, de nos désirs du moment en fonction de notre environnement familial, professionnel et social, se mettre entièrement nu doit se faire sans jugement et ceci dans un but de mieux prendre conscience de son propre corps. Les postures de yoga ainsi réalisées vont permettre de mieux sentir le corps et la peau, ainsi les sens vont revivre et s’épanouir.

Les cours de yoga nu rentre dans le strict cadre du respect de l’éthique du naturisme ; il est clair qu’aucune pratique sexuelle ne sera proposée ni tolérée. Le yoga nu va apporter confiance en la personne et acceptation de son corps tel qu’il est ; le pratiquant aura un regard neuf sans à priori.

Un cours de yoga qu’il soit nu ou pas va apporter de la souplesse dans les articulations, renforcer le système immunitaire, améliorer le système digestif et apaiser le rythme cardiaque.

Etre nu parmi d’autres personnes n’est pas un act annodin car ne pouvant rien cacher, on s’expose à la réalité du corps. Le vêtement n’est plus là pour nous défendre de la réalité du corps. Ainsi cet actel va faciliter le développement personnel des pratiquants.  Dans la sincérité du moment, laisser le corps se détendre et se calmer afin de retrouver l’équanimité de l’être.

En occident, le corps de l’autre doit être caché car il est corps de péché, de sacrifice et de châtiment. « Cachez ce sein que je ne saurais voir » nous dit Molière dans Le Tartuffe. Le vêtement qui nous protège nous empêche d’être en contact avec la nature, il va nous amener à nous enfermer encore plus sur nous même. Alors pourquoi cacher ce corps ? Pourquoi ne pas le laisser vivre pleinement dans toute sa splendeur ?

Des expériences de yoga nu ont été menées aux Etats Unis et en Grande Bretagne auprès des communautés naturistes à la fin des années quatre vingt dix. Au sein de celles-ci, ce style particulier de yoga remporte un vrai succès dû pour l’essentiel à ce qu’il ne sort pas du cadre du naturisme. Quand on pratique le yoga nu on a une sensation de liberté totale du corps et de l’esprit, sans l’entrave des vêtements, le yoga nu permettrait donc de se mettre en harmonie avec la nature dans le sens le plus large. Les postures de yoga ainsi réalisées permettraient de mieux sentir le corps et la peau, alors nos sens revivraient et s’épanouiraient. Le yoga pratiqué nu apporterait confiance en soi et acceptation de son corps tel qu’il est. Avoir un regard neuf sur soi sans le jugement des autres.

Cependant, la nudité est aussi une forme de paraître, elle est le reflet d’une apparence qui cache d’autres désirs. Des désirs d’appartenance à une communauté, à un clan, des désirs de liberté du corps. Mais ces désirs ne marquent-ils pas la nécessité d’être encore plus dans son moi ?

Avec la pratique du yoga nu, les sens paraissent plus développés. Mais ceci n’est-il pas une illusion, une fausse manière de faire croire que nous avons une sensibilité plus grande ? Par ailleurs, le yoga n’est-il pas au contraire de conduire à diminuer les sens afin de mener le corps vers une plus grande intériorité et un esprit libre de toute pensée polluante ?  « Les sens ne peuvent se calmer et s’unifier dans l’esprit tant qu’ils ne sont libres de l’action des objets du monde extérieur » nous dit Tara Michaël dans le livre « Yoga » (p.101). Le yoga nu conduirait-il alors à être encore plus en contact avec le monde extérieur ? Ceci étant dit, il me semble que si on est dans un vrai traville d’intériorisation, d’introspection de soi, que l’ont porte ou pas des vêtements l’objet du yoga de lâcher-prise et de regard intérieur peut s’opérer. Il faut être vigilent, être à l’écoute de son coprs, entendre ce qu ‘il dit et avoir les sens en éveille pour mieux les assimiler, les intégrer ; alors oui la nudité va favoriser cette ouverture de soi (âtman) vers le monde, l’univers (brhâman).

Allons donc, restons nu.

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