Ce que le Yoga nous apprend de nos sens

 

C’est au travers de nos sens que nous percevons le monde. Il est donc logique qu’ils occupent une place centrale dans la définition du bien-être.

Gouter, toucher, voir, entendre, et humer sont des gestes automatiques qui se produisent de manière permanente toute notre vie sans qu’on s’en aperçoive véritablement. Une odeur de pain qui cuit dans un four nous rappelle des souvenirs que nous avons enregistrés dans notre passé. Cette mémoire des sens se construit jour après jour et nous permet de nous relier au monde.

Il est ainsi possible de voir, d’entendre, de goûter, de toucher ou d’humer le bien-être à volonté, sans oublier notre sixième sens, l’intuition, qui nous aide à distinguer le vrai du faux sans avoir besoin de recourir à un raisonnement trop pesant.

Evidemment, il peut sembler paradoxal de prôner un éveil des sens dans une société qui les stimule en permanence. Saviez-vous que chaque seconde 20 mégabits d’informations (l’équivalent de deux minutes de vidéo) bombardent notre cerveau !

Notre société baigne dans l’image depuis le temps où les hommes habitaient dans des cavernes et cette présence c’est encore renforcée avec le développement du cinéma et de la vidéo maintenant. Environ 80% des infos reçues par notre cerveau proviennent par l’œil, 10% par le son et 10% par les autres sens (toucher, gout et odorat).

Il est ainsi important de fermer les yeux pendant un cours de yoga pour être plus à l’écoute des autres perceptions. Nous devrions moins voir le monde extérieur et voir d’avantage son monde intérieur, plus écouter son corps, sentir d’avantage  sa peau.

Notre objectif serait donc de moins percevoir ces trois sens premiers afin de trouver un équilibre avec les autres.

Quelques soient les circonstances, changer de perception ou de perspective sensorielle est le meilleur moyen pour changer de sentiments. Un cours de yoga peut apporter une prise de conscience de toutes nos perceptions pour atteindre une libération.

Le bien-être sensoriel ne saurait donc pas être contradictoire avec un développement spirituel et une forme de sagesse. Accepter sa nature et apprécier sa vie sont des voies tout aussi recommandables que de maîtriser ses pulsions ou de réguler ses désirs.
Au final, il conviendrait ainsi moins de doper ses sens que de les respecter et de les rendre plus flexibles afin de développer une présence accrue à la vie et au monde, d’abaisser sa sensibilité aux plus petits plaisirs, d’arriver à jouir et à se réjouir de la moindre des stimulations. « Celui qui ne sait pas se contenter de peu sera content de rien » disait Epicure.

Lorsque nous avons nos sens en éveil, nous sommes encore plus présent de l’instant immédiat et ceci va nous mettre sur la voie de la détente et de la spiritualité  et qui va nous emmener vers une libération de notre condition humaine faite de souffrance.

Alors au réveil, tous les matins ouvrez votre fenêtre, regarder au loin le paysage, humer les odeurs du matin, sentez l’air qui vient caresser votre peau, écoutez le chant des oiseaux et venez savourez le gout exquis de la vie.

En Yoga, nous cherchons à ramener le corps en équilibre avec la nature. Cela se fait par Pratyahara, ou le retrait des sens. Pratyahara est le cinquième membre des Yogas Sutras de Patanjali. Lorsque nous nous concentrons sur les organes sensoriels de l’organisme, nous les  mettons à leur état de repos naturel, nous sommes alors en mesure de concentrer nos esprits et de prendre des respirations lentes et profondes. Cela détend du système nerveux, qui à son tour calme l’esprit et nous conduit à un sentiment plus profond ouvert à la nature, à la compassion, à l’intuition, à la créativité et de guérison. Trop de stimulation va créer une augmentation du niveau d’hormones du stress dans le corps et en même temps activer le système nerveux sympathique. Cet état prolongé accru a un effet négatif sur le système immunitaire et peut se manifester par de nombreuses façons dans le corps, y compris l’anxiété, l’hypertension, les migraines, ulcères, l’asthme, troubles digestifs, maladies de la peau, le cancer et les maladies cardiaques.

Le retrait des sens ne peut se calmer et s’unifier dans l’esprit tant qu’ils ne sont pas libres de l’action des objets du monde extérieur.

Le yogi doit d’abord saisir son mental. Quand les sens sont déconnectés du monde extérieur, ils sont moins stimulés, le mental s’apaise et ainsi la découverte du Soi s’opère.

Je vous propose de venir nous rejoindre pour le stage du dimanche 9 février 2014 de 14h à 17h par une pratique qui va permettre d’observer nos sens, de les stimuler pour enfin mieux les contrôler.

 

Om shanti

 

Cours tous les lundi à 20h30 ou tous les jeudis à 18h30 à l’Espace « Le Corps en Mouvements »

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